Après
les formalités d'usage, les évaluateurs ont présenté les résultats collectés
sur le terrain. Ils ont rappelé le contexte et la justification de la
réalisation du DQS dans les six zones sanitaires avant d'aborder ses but et
objectifs.
Le but de l’évaluation était de
contribuer à l’immunisation effective des cibles contre les maladies évitables
par la vaccination
L’objectif
général était
d’évaluer la qualité des données du Programme Élargi de Vaccination (PEV)
dans les six zones sanitaires retenues pour la période allant de
Janvier à Juin 2012
De façon
spécifique, il s’est agi
de renforcer la qualité de la gestion des activités vaccinales par :
1. La vérification de la disponibilité
et du remplissage des supports d’enregistrement et de rapportage de la
vaccination dans les formations sanitaires (FS) et au Bureau de coordination de
la zone sanitaire (BCZS) pour la période;
2. La détermination des ratios
d’exactitude des données;
3. La mesure de la qualité du
système de monitorage du PEV dans les centres de santé (CS) et au bureau
de zone au 1er semestre 2012;
4. La vérification de la qualité du
calcul des taux de perte et d’abandon;
5. L’élaboration en collaboration avec
les acteurs du PEV de la ZSMK d’un plan de résolution des priorités
Le DQS a
permis de mettre le doigt sur les dysfonctionnements qui entravent la mise en
œuvre correcte du programme élargi de vaccination au niveau des formations
sanitaires visitées. Les constats objectivés par cette évaluation portent
sur l'exactitude des données de vaccination et la qualité de gestion
du système.
De
l'exactitude des données de vaccination
Si
globalement la complétude des rapports de vaccination est bonne, il n'en
est pas de même pour la promptitude pour laquelle l'appréciation n'a pas été
possible dans certaines zones sanitaires du fait de l'absence de preuves
(cahiers de transmission par exemple) permettant de juger de ce que les
rapports de vaccination ont été transmis dans les délais.
L’évaluation
a également montré que les données transmises manquent de fiabilité. Les
données figurant dans les bases de données des bureaux de coordination des zone
sanitaires, diffèrent de celles figurant sur les C7 ne concordent pas
souvent avec les données se trouvant dans les registres de pointage. Plusieurs
formations sanitaires ne disposent pas de registre SMI et pourtant génèrent les
rapports alors que support devrait tenu et à jour. En plus de tout ce qui
précède, il faut souligner:
· Le mauvais renseignement du registre
de pointage;
· L’absence de suivi et la non
validation des données avant leur transmission ;
· Le sur-rapportage pour la plupart
des formations sanitaires et le sous-rapportage dans une moindre mesure des
données de Penta 3 et de VAR;
· La discordance des données entre
l’outil de pointage et le registre SMI.
De la
performance des formations sanitaires
Pour
l'analyse de la performance (la qualité du système de gestion de la
vaccination), huit composantes ont été analysées au niveau de chacune des
formations sanitaires à savoir: les informations démographiques,
l'enregistrement des données, les analyses essentielles, la surveillance
épidémiologique, la gestion des déchets biomédicaux, le rapportage et
l'archivage, la chaîne de froid et la gestion des vaccins et la supervision.
Les constats relevés par les évaluateurs sont les suivants:
· La bonne performance pour la
composante « Informations démographiques »;
· L’utilisation de feuilles volantes
pour l’enregistrement;
· L’inexistence des fiches de notification
MPE et MAPI;
· Les cartes sanitaires incomplètes
n’indiquant pas les distances entre villages et Centre de Santé;
· La non disponibilité de bons de
commande des vaccins, de fiches de stocks pour les consommables, de cahier de
maintenance de la chaîne de froid et du cahier de transmission;
· L’irrégularité des supports de
gestion des vaccins et consommables;
· La méconnaissance des objectifs de
couverture;
· L’absence de tracé des courbes de
Couverture Vaccinale;
· Le non calcul des taux de pertes et
d’abandon;
· L’absence de sécurisation des boites
de sécurité pleines;
· La production régulière des rapports
sans leur archivage;
· La disponibilité des définitions des
cas de MPE avec une absence des fiches de déclaration; hebdomadaire et du tracé
de la courbe épidémiologique;
· L’absence d'incinérateur dans
plusieurs formations sanitaires;
· La mauvaise utilisation de
l’incinérateur;
· L’irrégularité des supervisions;
· L’absence de cahier de supervision;
· L’absence de dispositions
organisationnelles, la faible qualité du suivi des activités et la faible
mobilisation réelle des prestataires révélant ainsi un déficit structurel
Suite aux
présentations, les points de préoccupation des participants ont porté sur le
circuit de transmission des données, le calcul des taux de perte, le ratio
d'exactitude (ou le facteur de vérification). Des discussions, il est apparue
la nécessité pour tous les médecins coordonnateurs, d'élaborer des plans
d'action intégrant des interventions recouvrant les différents domaines du PEV.
L'ELABORATION
DES OUTILS
Après la
restitution, les participants se sont familiarisés avec les outils de collecte
et les masques de saisie pour l'évaluation de l'exactitude et la qualité des
données.
Pour
améliorer les outils utilisés, les participants se sont répartis en trois
groupes et se sont penchés sur les différents items et consignes de collecte.
Au bout de trois jours de travaux en groupe, les versions définitives des
outils et des masques de saisie ont été retenues et serviront les fois à venir
pour la réalisation du DQS dans les zones sanitaires.
LA FEUILLE
DE ROUTE
L'atelier a
pris fin avec l'élaboration d'une feuille de route qui se décline en les points
ci-après:
· La restitution des résultats du DQS
aux acteurs dans chaque Zone Sanitaire concernée par les équipes DDS au plus
tard à la fin du mois de juillet 2013 ;
· La finalisation du Plan de
Résolution des Problèmes avec les acteurs impliqués par les équipes DDS à la
fin du mois de juillet 2013 ;
· Le suivi de la mise en œuvre des
Plans de Résolution des Problèmes par les équipes DDS de façon trimestrielle;
· L’organisation du DQS dans douze
Zones Sanitaires par l’ANV-SSP;
· L’organisation du briefing des
Evaluateurs par l’ANV-SSP en août 2013;
· L’organisation de la première phase
du DQS par l’ANV-SSP, en aout 2013, dans les zones sanitaires de
Djidja-Abomey-Agbangnizoun, Ouidah-Kpomassè-Tori, Klouékanmè-Toviklin-Lalo,
Tchaourou et Péhunco-Kouandé-Kérou ;
· L’organisation de la deuxième phase du
DQS par l’ANV-SSP, en septembre 2013, dans les zones sanitaires de Savè-Ouèssè,
Cotonou 6, Comè-Houéyogbé-Bopa-Grand-Popo, Pobè-Adja-ouèrè-Kétou et
Tanguiéta-Matéri-Cobly ;
· La restitution des résultats du DQS
aux acteurs des zones sanitaires concernées par les équipes DDS en novembre
2013.