dimanche 17 juillet 2011

LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX EN QUESTION


La lutte contre les infections nosocomiales et la sécurité des injections dans les formations sanitaires du Bénin nécessitent qu'une attention toute particulière soit accordée à la gestion des déchets biomédicaux.  

Pour rappel, les déchets biomédicaux (DBM) sont des matières solides, liquides ou semi-liquides issues des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif et curatif dans le domaine de la médecine humaine et vétérinaire.

Au Bénin, la triste réalité est que bon nombre de formations sanitaires ne disposent ni d'incinérateurs fonctionnels ni de personnel qualifié pour assurer une gestion sécurisée des dits déchets. Les quelques formations sanitaires qui disposent d'un incinérateur n'en font pas toujours un bon usage.
 

Etat des lieux
Il est caractérisé par:
  • la non systématisation du tri des déchets à la source ayant pour conséquence un mélange des déchets de nature différente (objets coupants, tranchants et piquants avec de la verrerie et des déchets généraux);
  • le remplissage à bloc des boites de sécurité alors qu'elles devraient être remplies au 3/4 pour permettre leur fermeture;
  • le déversement dans la nature, aux abords des incinérateurs et des formations sanitaires des déchets biomédicaux mettant ainsi en danger les enfants qui comme on le sait n'hésitent pas prendre le risque d'aller jouer dans les décharges;
  • l'incinération de déchets de toute sorte dans des incinérateurs de "type MONFORT" conçus spécialement pour l'élimination des boites de sécurité;
  • l'absence de plan de gestion des déchets biomédicaux au sein du système sanitaire.


Conséquences pour l'environnement
Les conséquences de cet état de fait est le risque évident qu'encourent d'abord les agents de santé et les risques auxquels sont exposés les patients en particulier et les populations d'une manière générale.

Que faire?
La problématique de la gestion des déchets biomédicaux doit absolument faire l'objet de préoccupation au niveau national. Peut on prétendre offrir des soins de qualité si dans le même temps la production de ces soins rime avec la dispersion dans l'environnement de déchets dangereux?
Il urge donc que des dispositions idoines soient prises pour doter toutes les formations sanitaires du pays en incinérateurs (de type MONFORT et de type BALLEUIL). Concevoir au niveau des zones sanitaires, des plans de gestion de ces déchets.
Ces plans devront inclure la formation des prestataires et de toutes les personnes impliquées dans la gestion des dits déchets et la mise à disposition de toutes les formations sanitaires des équipements nécessaire à une gestion sécurisée des DBM.

Cet article ne prétend pas avoir abordé la question dans tous ses aspects mais vise plutôt à partager les préoccupations ci-dessus avec des personnes intéressées par la problématique de la gestion  des déchets biomédicaux. Les critiques et les contributions sont vivement attendues.

Pour ceux qui seraient intéressés par le sujet, ils pourront télécharger des documents sur les sites ci-dessous:
http://www.santetropicale.com/congo/1106.htm
http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/en/manuel1.pdf

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