mercredi 10 juillet 2013

ATELIER D'ELABORATION DES OUTILS DU DQS ET DE RESTITUTION DES RESULTATS DU DQS REALISE DANS SIX ZONES SANITAIRES DU BENIN

Photo de famille des participants à l'atelier
Du 17 au 21 juin 2013 a eu lieu à l'hôtel F&F de Savalou l'atelier d’élaboration des outils d’évaluation de la qualité des données de vaccination et la restitution des résultats de l'évaluation de la qualité des données de vaccination (DQS - Data Quality Self Assessement) de six zones sanitaires à savoir Malanville-Karimama (MK), Bassila (Bla), Covè-Zanganado-Ouinhi (COZO), Allada-Zè-Toffo (AZT), Lokossa-Athiémé (LA) et Sakété-Ifangni (SAKIF). Cette évaluation a été réalisée dans la période du 1er au 5 octobre 2012 et a porté sur les données de vaccination du premier semestre de l'année 2012. 

Ont pris part à cet atelier la Directrice Générale de l'ANV-SSP, ses directeurs et chefs service, les membres du Réseau national Epivac Bénin, et les chefs services départementaux de santé publique des six les directions départementales de la santé du pays.
L'objectif visé par l'atelier était de restituer les résultats de l'évaluation et de familiariser ces acteurs majeurs de la vaccination avec l’outil du DQS.
L'atelier s'est déroulé en deux étapes à savoir, la restitution proprement dite, l'élaboration et validation des outils du DQS.

LA RESTITUTION DES RESULTATS DU DQS
Après  les formalités d'usage, les évaluateurs ont présenté les résultats collectés sur le terrain. Ils ont rappelé le contexte et la justification de la réalisation du DQS dans les six zones sanitaires avant d'aborder ses but et objectifs.

Le but  de l’évaluation était de contribuer à l’immunisation effective des cibles contre les maladies évitables par la vaccination

L’objectif général était d’évaluer la qualité des données du Programme Élargi de Vaccination (PEV) dans  les six zones sanitaires retenues pour la période allant de Janvier  à Juin  2012

De façon spécifique, il s’est agi de renforcer la qualité de la gestion des activités vaccinales par :

1.      La vérification de la disponibilité et du remplissage des supports d’enregistrement et de rapportage de la vaccination dans les formations sanitaires (FS) et au Bureau de coordination de la zone sanitaire (BCZS)  pour la période;
2.      La détermination des ratios d’exactitude des données;
3.      La mesure de la  qualité du système de monitorage  du PEV dans les centres de santé (CS) et au bureau de zone au 1er semestre 2012;
4.      La vérification de la qualité du calcul des taux de perte et d’abandon;
5.      L’élaboration en collaboration avec les acteurs du PEV de la ZSMK d’un plan de résolution des priorités
Le DQS a permis de mettre le doigt sur les dysfonctionnements qui entravent la mise en œuvre correcte du programme élargi de vaccination au niveau des formations sanitaires visitées. Les constats objectivés par cette évaluation portent sur l'exactitude des données de vaccination et la qualité de gestion du système.

 
De l'exactitude des données de vaccination
Si globalement la complétude des rapports de vaccination est bonne, il n'en est pas de même pour la promptitude pour laquelle l'appréciation n'a pas été possible dans certaines zones sanitaires du fait de l'absence de preuves (cahiers de transmission par exemple) permettant de juger de ce que les rapports de vaccination ont été transmis dans les délais.

L’évaluation a également montré que les données transmises manquent de fiabilité. Les données figurant dans les bases de données des bureaux de coordination des zone sanitaires, diffèrent de celles figurant sur les C7 ne concordent pas souvent avec les données se trouvant dans les registres de pointage. Plusieurs formations sanitaires ne disposent pas de registre SMI et pourtant génèrent les rapports alors que support devrait tenu et à jour. En plus de tout ce qui précède, il faut souligner:

· Le mauvais renseignement du registre de pointage; 
· L’absence de suivi et la non validation des données avant leur transmission ;
· Le sur-rapportage pour la plupart des formations sanitaires et le sous-rapportage dans une moindre mesure des données de Penta 3 et de VAR;
· La discordance des données entre l’outil de pointage et le registre SMI.

De la performance des formations sanitaires
Pour l'analyse de la performance (la qualité du système de gestion de la vaccination), huit composantes ont été analysées au niveau de chacune des formations sanitaires à savoir: les informations démographiques, l'enregistrement des données, les analyses essentielles, la surveillance épidémiologique, la gestion des déchets biomédicaux, le rapportage et l'archivage, la chaîne de froid et la gestion des vaccins et la supervision. Les constats relevés par les évaluateurs sont les suivants:

· La bonne performance pour la composante « Informations démographiques »;
· L’utilisation de feuilles volantes pour l’enregistrement;
· L’inexistence des fiches de notification MPE et MAPI;
· Les cartes sanitaires incomplètes n’indiquant pas les distances entre villages et Centre de Santé;
· La non disponibilité de bons de commande des vaccins, de fiches de stocks pour les consommables, de cahier de maintenance de la chaîne de froid et du cahier de transmission;
· L’irrégularité des supports de gestion des vaccins et consommables;
· La méconnaissance des objectifs de couverture;
· L’absence de tracé des courbes de Couverture Vaccinale;
· Le non calcul des taux de pertes et d’abandon;
· L’absence de sécurisation des boites de sécurité pleines;
· La production régulière des rapports sans leur archivage;
· La disponibilité des définitions des cas de MPE avec une absence des fiches de déclaration; hebdomadaire et du tracé de la courbe épidémiologique;
· L’absence d'incinérateur dans plusieurs formations sanitaires;
· La mauvaise utilisation de l’incinérateur;
· L’irrégularité des supervisions;
· L’absence de cahier de supervision;
· L’absence de dispositions organisationnelles, la faible qualité du suivi des activités et la faible mobilisation réelle des prestataires révélant ainsi un déficit structurel
Suite aux présentations, les points de préoccupation des participants ont porté sur le circuit de transmission des données, le calcul des taux de perte, le ratio d'exactitude (ou le facteur de vérification). Des discussions, il est apparue la nécessité pour tous les médecins coordonnateurs, d'élaborer des plans d'action intégrant des interventions recouvrant les différents domaines du PEV.

 L'ELABORATION DES OUTILS
Après la restitution, les participants se sont familiarisés avec les outils de collecte et les masques de saisie pour l'évaluation de l'exactitude et la qualité des données.
Pour améliorer les outils utilisés, les participants se sont répartis en trois groupes et se sont penchés sur les différents items et consignes de collecte. Au bout de trois jours de travaux en groupe, les versions définitives des outils et des masques de saisie ont été retenues et serviront les fois à venir pour la réalisation du DQS dans les zones sanitaires.

LA FEUILLE DE ROUTE
L'atelier a pris fin avec l'élaboration d'une feuille de route qui se décline en les points ci-après:

· La restitution des résultats du DQS aux acteurs dans chaque Zone Sanitaire concernée par les équipes DDS au plus tard à la fin du mois de juillet 2013 ;
· La finalisation du Plan de Résolution des Problèmes avec les acteurs impliqués par les équipes DDS à la fin du mois de juillet 2013 ;
· Le suivi de la mise en œuvre des Plans de Résolution des Problèmes par les équipes DDS de façon trimestrielle;
· L’organisation du DQS dans douze Zones Sanitaires par l’ANV-SSP;
· L’organisation du briefing des Evaluateurs par l’ANV-SSP en août 2013;
· L’organisation de la première phase du DQS par l’ANV-SSP, en aout 2013, dans les zones sanitaires de Djidja-Abomey-Agbangnizoun, Ouidah-Kpomassè-Tori, Klouékanmè-Toviklin-Lalo, Tchaourou et Péhunco-Kouandé-Kérou ;
· L’organisation de la deuxième phase du DQS par l’ANV-SSP, en septembre 2013, dans les zones sanitaires de Savè-Ouèssè, Cotonou 6, Comè-Houéyogbé-Bopa-Grand-Popo, Pobè-Adja-ouèrè-Kétou et Tanguiéta-Matéri-Cobly ;
· La restitution des résultats du DQS aux acteurs des zones sanitaires concernées par les équipes DDS en novembre 2013.

Franck Hilaire BETE
Chargé de communication du RnE-Bénin

 

jeudi 6 juin 2013

JOURNÉE MONDIALE SANS TABAC: LE MESSAGE DU MINISTRE DE LA SANTE DU BENIN A LA NATION

Béninois, Béninoises, Chers Compatriotes!

Plusieurs études scientifiques ont mis en évidence le lien direct entre la consommation de tabac et de nombreuses maladies cardio-vasculaires, de nombreux cancers de la bouche, de la gorge, des poumons, de la vessie, des reins …et aussi la faiblesse sexuelle chez l’homme.

Toutes personnes exposées à la fumée de tabac encourent les mêmes risques que les fumeurs.

Pour atténuer le fardeau des maladies liées au tabac qui commencent à grever lourdement les budgets de santé, les pays industrialisés n’ont trouvé d’autres alternatives que de recourir à la prise de lois antitabac de plus en plus contraignantes.

L’industrie du tabac, de plus en plus en difficulté dans ces pays, se délocalise vers les pays du sud dont le Bénin, aujourd’hui inondés de nombreuses marques de cigarette.

Chers compatriotes,

Le tabac est l’une des principales causes d’appauvrissement, de maladies et de décès prématuré.

Le tabac tue plus de la moitié de ceux qui le consomment.

Pour prévenir et lutter contre le tabagisme, le gouvernement a ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. C’est dans cette optique que la loi N° 2006-12 du 07 Août 2006 Portant réglementation de la Production, de la commercialisation et de la consommation des cigarettes et autres produits du tabac en République du Bénin a été votée et promulguée. Le processus de révision de cette loi est bien avancé et bientôt le Bénin sera doté d’une nouvelle loi antitabac qui intègre :
-l’interdiction de publicité, de promotion et de parrainage sous toutes leurs formes ;
- l’interdiction totale de fumer dans les lieux à usage collectif ;

- et la protection des jeunes de moins de 18 ans.

Le succès de la lutte contre le tabagisme fait appel à l’engagement de nous tous et surtout au souci de protéger notre propre santé.

C’est pourquoi en prélude à la célébration de la Journée dans notre pays, je voudrais :

- Demander aux Maires, aux Chefs de villages et de quartiers de veiller à l’application de la loi contre le tabagisme.

- Exhorter chaque Béninoise et chaque Béninois de sensibiliser dorénavant toute personne qui fume à ses côtés dans les lieux publics sur les risques liés aux tabagismes non seulement pour le fumeur lui-même mais aussi pour les personnes environnantes.

Ce faisant, nous contribueront tous à protéger la santé des générations présentes et futures.


Ce message a été posté par Mme Reece ADANWENON du Ministère de la Santé du Bénin

mardi 4 juin 2013

Message radio et télévisé du Ministre de la Santé du Bénin A/S situation sanitaire à Dèkin

MESSAGE RADIO TELEVISE DU MINISTRE DE LA SANTE

Situation Sanitaire à Dèkin : le Ministre de la Santé réagit et rassure

Depuis le dimanche 26 mai 2013, une information faisant état de la survenue à Dèkin, village lacustre de la commune de Dangbo, de l’épidémie d’une maladie inconnue et qui aurait fait plus d’une centaine de victimes, a créé la psychose au sein de la population béninoise et de la communauté internationale.
Suite à cette information, une équipe du Ministère de la santé a été immédiatement dépêchée sur les lieux le 27 Mai 2013 aux fins de vérifier l’effectivité des faits rapportés et de procéder à des investigations.
Après une semaine d’investigations (entretiens avec les communautés de Dèkin et le personnel soignant local, dépouillement du registre d’admission au centre de santé de Dèkin) il ressort que, du 1er au 27 mai 2013, 159 cas de consultations ont été enregistrés dont :
- Cent trente trois (133) cas de fièvre avec quatre vingt treize (93) cas de paludisme confirmés par le Test de Diagnostic Rapide (TDR) ;
- Aucun cas de décès enregistré au Centre de santé de Dèkin.
Toutefois, quatre décès seraient survenus dans la population dont il est impossible, à l’heure actuelle de préciser les causes compte tenu du fait que ces décès sont intervenus en dehors du centre de santé et en l’absence de données d’autopsie. De toute évidence, certains des symptômes décrits par la communauté pourraient être assimilés au paludisme.
Le Ministère dans son rôle de garant de la santé des populations a pris des mesures en vue de rechercher et d’identifier d’autres pathologies infectieuses transmissibles compatibles avec les symptômes décrits. Une équipe de microbiologistes, d’entomologistes et d’épidémiologistes est commise à cette fin.

Dans l’immédiat, les mesures d’urgence suivantes ont été prises :
- Renforcement de l’équipe médicale locale ;
- Organisations de consultations foraines ;
- Prise en charge gratuite des malades ;
- Mise à disposition des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action pour lutter contre le paludisme ;
- Mise à disposition des médicaments contre le paludisme et les maladies diarrhéiques;
- Organisations de séances de sensibilisation en langue locale sur la prévention du paludisme et des maladies hydriques.
En tout état de cause, le Ministre de la Santé tient à rassurer les populations que ses différents services techniques sont mobilisés en vue de maîtriser la situation sanitaire qui prévaut à Dèkin.

 

mardi 28 mai 2013

Allocution du Président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim à l’Assemblée mondiale de la Santé


"Nous pouvons être cette génération qui effacera la pauvreté de la surface de la terre, qui mettra fin au fléau de l’inégalité qui déchire et déstabilise nos sociétés. Nous pouvons être cette génération également être cette génération qui apportera des services de santé efficaces à chaque membre de chaque communauté dans chaque pays du monde."

Ceci est un extrait du discours du Président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim à la dernière Assemblée mondiale de la santé.
Il faut reconnaître avec lui que les défis à relever aujourd'hui par les différents pays sont nombreux et multiformes. Mais en même temps ce sont défis sont à la portée des différentes nations qui aujourd'hui éprouvent des difficultés à atteindre les OMD. Mais quand on observe les progrès accomplis depuis Alma-Ata, l'espoir est permis.

Ci-dessous le lien pour vous permettre d'accéder à l’entièreté du discours: http://www.banquemondiale.org/fr/news/speech/2013/05/21/world-bank-group-president-jim-yong-kim-speech-at-world-health-assembly  

Dr Franck Hilaire BETE

jeudi 2 mai 2013

Le rapport sur le 27ème cours international sur le PBF est désormais disponible

The final report of the 27th PBF course in Benin is now available and can be downloaded from www.sina-health.com. The course took place in Cotonou in April 2013. The Minister of Health Prof Dorothée Akoko KINDE GAZARD attended the opening ceremony and was present during the presentation of the Benin recommendations after which she expressed her support for PBF at several Television Channels.
The report contains the scores of the purity of PBF in Benin, Burkina Faso, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Tchad and Mali. We encourage the widest possible distribution of these country reports, which also contain the problem analysis of PBF in the respective countries, the recommendations concerning PBF and the action plans that were prepared by the representatives of the different countries.

Le rapport final du cours PBF 27 au Bénin et disponible et peut être téléchargé à partir de www.sina-health.com. Le cours a eu lieu à Cotonou en Avril 2013. La Ministre de la Santé, le Professeur Dorothée Akoko KINDE GAZARD a assisté à la cérémonie d'ouverture et était présent lors de la présentation des recommandations du Bénin, après quoi elle a exprimé son soutien à PBF sur plusieurs chaînes de télévision.
Le rapport contient les résultats de la pureté du PBF au Bénin, Burkina Eunice Fanou Pedroso, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, Tchad et au Mali. Nous encourageons la diffusion la plus large possible de ces rapports de pays qui contiennent également l'analyse du problème de PBF dans les pays respectifs, les recommandations concernant le PBF et les plans d'action qui ont été préparées par les représentants des pays respectifs.

Ce message est de Robert Soeters animateur principal du cours

samedi 27 avril 2013

Le Financement Basé sur la Performance

Le Financement Basé sur la Performance (PBF) a fait la preuve de son efficacité pour booster l'amélioration de la qualité, de la quantité et de l'accessibilité des soins de santé dans des pays comme le Rwanda, le Burundi et le Cameroun.

Qu'est-ce que le PBF?

« Le Financement Basé sur la Performance (PBF) est une approche du système de santé, axée sur les résultats, définie comme la quantité et la qualité des services produits et qui sont (financièrement) accessibles. Cela implique que les structures sont considérées comme des organisations autonomes qui réalisent un bénéfice au profit d'objectifs de santé publique et / ou de leur personnel. Il est également caractérisé par des contrats de performance pour les acteurs de la régulation, les agences
d'achat de performance, les financeurs et le renforcement de la voix de la population. Le Financement Basé sur la Performance applique les forces du marché, mais vise aussi à corriger les
échecs du marché. Le PBF dans le même temps vise à la maîtrise des coûts et à un mélange durable
des recettes provenant du recouvrement des coûts, et des contributions gouvernementales et
internationales. PBF cherche sans cesse à tester ces théories par des recherches empiriques et des
évaluations d'impact rigoureuses qui conduisent aux meilleures pratiques (Robert SOETERS et col. Guide formation, 27ème cours international sur le PBF) »


Le PBF au Bénin
Raisons pour lesquelles, ces deux dernières années, le Bénin a démarré progressivement la mise en oeuvre de cette approche en vue d'accélérer le processus d'atteinte des OMD 4, 5 et 6. La Banque Mondiale est le premier partenaire technique et financier qui a soutenu le Ministère de la Santé en prenant en charge huit zones sanitaires. La Coopération Technique Belge lui a emboîté le pas en lançant courant novembre 2012 le FBR dans les cinq zones sanitaires qu'elle appuie dans les départements de la Donga, du Mono et du Couffo. Il reste GAVI et le Fonds mondial qui se sont engagés respectivement pour quatre et 17 zones sanitaires.

Le 27ème cours international de Cotonou sur le PBF
Pour soutenir cette dynamique le  27ème cours international sur le PBF a été organisé au champs d'oiseaux de Cotonou du 8 au 19 avril 2013. Ce cours qui a rassemblé 35 participants de sept pays africains (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d'Ivoire, Congo Brazza, RDC, Mali et Tchad) a reçu la visite du Ministre de la Santé du Bénin le Professeur Ag. Dorothée Akoko KINDE GAZARD, . Elle a en personne présidé la cérémonie d'ouverture du cours et est ensuite revenue suivre la restitution des résultats des travaux effectués par les stagiaires béninois sur la mise en oeuvre du PBF au Bénin et les perspectives.

Ce qu'il faut retenir, c'est que la mise en oeuvre du PBF requiert un changement de paradygme sur la gestion traditionnelle des systèmes de santé de nos pays africains qui jusque là reposent essentiellement sur les Soins de Santé Primaires (SSP) et l'Initiative de Bamako (IB).

 
Vivement que les acteurs du système de santé du Bénin trouvent le savant dosage qui permettra de faire un montage institutionnel qui se rapproche des standards internationaux et prennent en compte le contexte local.


Dr Franck H. BETE



Décoration de Robert Soeters, animateur principal du 27ème cours international de Cotonou sur le PBF

Royal decoration for Robert Soeters
On 26 April Robert Soeters, overwhelmed and blushingly accepted a Royal decoration from the hands of Mayor Jozias van Aartsen in an annual public ceremony colloquially called the lintjes regen (the decorations rainfall). A close group of friends, colleagues and members of family had organized and requested the nomination without Robert’s knowledge, and had lured him from Africa (where he is mostly found) to The Hague (where he sometimes resides) for a work meeting after which he was ushered in front of the decorating official. Robert has worked his entire professional career with passion on refining a sophisticated public health intervention that has gained currency as ‘Performance-based financing’. Please join us in calling Robert from now on ‘Sir Robert’!

Décoration royale pour Robert Soeters
Le 26 avril, Robert Soeters, accablé et rougissant
accepté une décoration royale des mains du Maire Jozias van Aaartsen lors d'une cérémonie publique annuelle familièrement appelé le lintjes regen (les précipitations des décorations). Un groupe d'amis proches, collègues et membres de la famille avait organisé et a demandé la nomination à l'insu de Robert, et lui avait attiré de l'Afrique (où il se trouve principalement) à La Haye (où il réside parfois) pour une réunion de travail, après quoi il a été inauguré devant le fonctionnaire de décoration.
Robert a travaillé toute sa carrière professionnelle avec passion à peaufiner une intervention sophistiqué de santé publique qui est populairement connu comme «financement basé sur la performance ». S'il vous plaît joindre à nous pour appeler Robert à partir de maintenant 'Sir Robert'!
     
Pour féliciter l'intéressé, lui écrire à travers la plateforme de la communauté des pratiques sur le PBF à l'adresse : performance-based-financing@googlegroups.com

Akafwilangachi Mkandawire
RBF Project Manager and Consultant
Zambia Results Based Financing Project
Directorate of Public Health and Research
Ministry of Health
Ndeke House/ Pediatric Center of Excellence,UTH
P.O.Box 30205
Lusaka

dimanche 31 mars 2013

Evaluation de la qualité de la prise en charge de la malnutrition aiguë à l'hôpital évangelique de Bembéréké

Dans le cadre de la rédaction de mon mémoire pour le master 2 en santé publique avec l'université Henri Poincaré de Nancy 1 (France) et en collaboration avec le Directeur Départemental de la Santé du Borgou et de l'alibori d'alors, il a été retenu que soit réalisé l'audit de la prise en charge des enfants malnutris aigus sévères admis au centre nutritionnel thérapeutique de l’hôpital évangélique de Bembèrèkè au cours du second semestre de l’année 2010.


Je vous prie de trouver ci-dessous le résumé en français et en anglais. La rapport complet est disponible (me contacter par mail : fbete@yahoo.fr ou franckbete@gmail.com) ou sur le site de l'Université Henri Poincaré de Nancy en France: http://ebookbrowse.com/scdmed-mspm-2011-bete-franck-hilaire-pdf-d328679163


RESUME

Au Bénin, la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère fait partie des priorités des autorités sanitaires et gouvernementales au plus haut niveau. Cet engagement a trouvé un écho favorable auprès des partenaires techniques et financiers tel que l'UNICEF qui accompagne depuis 2007 le gouvernement béninois dans l'élaboration et la mise en œuvre du protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë.  Un audit clinique a été commandité par les responsables sanitaires des départements du Borgou et de l'Alibori pour apprécier le niveau de mise en œuvre de ce protocole au centre nutritionnel thérapeutique de l'Hôpital Évangélique de Bembèrèkè.

Cet audit qui a porté sur 34 enfants de 6 à 59 mois admis au centre nutritionnel thérapeutique de l'Hôpital Évangélique de Bembèrèkè au cours du second semestre de l'année 2010. Elle a permis de mettre en évidence le non respect du protocole par les prestataires du centre nutritionnel. En effet, il est apparu que même si tous les enfants admis font l'objet d'un examen clinique complet, le test d'appétit n'est réalisé chez aucun d'eux et le suivi au cours de l'hospitalisation ne va pas à son terme. L'équipe projet est parvenue à la conclusion qu'il est indispensable d'adopter la pratique régulière de l'audit clinique pour améliorer la prise en charge des enfants de 6 à 59 mois malnutris aigus sévère.
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Mots clefs : Malnutrition aiguë, audit clinique, protocole, évaluation des pratiques professionnelles, test d'appétit.

Abstract

In Benin, the management of severe acute malnutrition is a priority of health authorities and government at the highest level. This commitment has found support from technical and financial partners such as UNICEF, which supports since 2007 the Benin government in the development and implementation of the national protocol for management of acute malnutrition. A clinical audit was commissioned by health officials of the departments of Borgou and Alibori to assess the level of implementation of this protocol in therapeutic feeding center of the Evangelical Hospital Bembèrèkè.
This audit covered a sample of 34 children aged 6 to 59 months admitted to therapeutic feeding center of the Evangelical Hospital Bembèrèkè in the second half of 2010. It helped to highlight the non-compliance by providers in the feeding center.
Indeed, it appeared that even if all the children admitted are subject to a full clinical examination, the test performed in appetite is not one of them and monitoring during hospitalization will not to an end. The project team came to the conclusion that it is essential to adopt the regular practice of clinical audit to improve care for children from 6 to 59 months severe acute malnutrition.
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KEYWORDS: acute malnutrition, clinical audit, protocol, evaluation of professionnal practices, test of appetite

Prise en charge de la malnutrition aiguë au Bénin: Où en sommes-nous?

Dès octobre 2007, avec l'appui de l'UNICEF, une première version du protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë (PECMA) a été mise en oeuvre dans le département de l'Alibori. Par la suite le processus s'est étendu aux départements du Borgou, de l'Atacora, de la Donga et du Plateau.

En 2010, l'UNICEF a apporté son appui au Ministère de la Santé pour la révision du dit protocole.
Actuellement des dispositions sont prises toujours avec l'appui du même partenaire technique et financier (PTF) pour introduire la PECMA dans le département du Zou et plus spécifiquement dans la zone sanitaire de Zogbodomey-Bohicon-Zakpota.
Le problème qui se pose actuellement est que le protocole n'est pas disséminé dans toutes les zones sanitaires et formations sanitaires du Bénin. Par exemple, à ce jour, les prestataires du Mono et du Couffo ne sont pas formés. N'étant donc pas connu, le protocole n'est pas mis en oeuvre alors que dans le même temps, la prise en charge de la malnutrition fait partie des interventions traceurs à monitorer dans le cadre du Paquet d'Intervention à Haut Impact (PIHI).
Aussi, convient-il de souligner que les indicateurs en rapport avec la PECMA tant au niveau des formations sanitaires qu'au niveau communautaire font partie désormais de liste consensuelle des indicateurs retenus par la Direction de la Santé de la Mère et de l'Enfant et ses partenaires.

Que faut-il faire?
Dans le souci de durabilité des interventions, il convient de négocier avec les PTF qui soutiennent le secteur de la santé dans les différents départements, la mise en oeuvre du paquet complet des interventions y compris celles en rapport avec la PECMA. Au niveau opérationnel, les directives en matière de monitoring et de supervision ont déjà pris en compte ces interventions. Il s'agira donc pour les responsables au niveau opérationnel et intermédiaire de veiller à ce que l'offre intégrée des services soit une réalité pour éviter que la PECMA soit considérée comme une activité supplémentaire...

Cet article est juste une contribution pour participer aux réflexions sur la problématique de la PECMA au Bénin. Un espace commentaire est prévu au bas de l'artcicle sur mon blog.

Pour avoir accès à d'autres articles visiter mon blog dont voici l'adresse: http://de-a-zed.blogspot.com/

Dr Franck Hilaire BETE

dimanche 10 mars 2013

Défis à relever pour l'atteinte des OMD 4, 5 et 6

Quels sont aujourd'hui les plus grands défis que doit relever le système sanitaire de notre pays le Bénin pour être au rendez-vous des OMD 4, 5 et 6 en 2015? Vos réactions sont vivement attendues sur le blog dans l'espace commentaires.
Bien à vous

samedi 5 janvier 2013

Bonne et heureuse année 2013

Vivement que cette nouvelle année vous apporte tout le meilleur que vous souhaitez pour vous et vos proches.

dimanche 19 août 2012

Assemblée Générale du Réseau national Epivac du Bénin

Photo de groupe à la fin de l'AG du RnE Bénin
Le samedi 11 août 2012, la salle de réunion de la Direction départementale de la santé de l’Atlantique et du Littoral a servi de cadre à la tenue de la première Assemblée Générale (AG) du Réseau national Epivac du Bénin (RnE Bénin)  depuis sa création  en février 2009. Cette AG a connu la participation des responsables à tous les niveaux de la pyramide sanitaire du Bénin et a été soutenue par l’Agence Nationale pour la Vaccination et les Soins de Santé Primaires (ANV-SSP) et l'Agence de Médecine Préventive (AMP).

Les principaux objectifs de cette AG qui étaient de procéder au toilettage des textes du réseau (les statuts et règlement intérieur du RnE) et  au renouvellement de la coordination ont été atteints. L’équipe qui est désormais appelée à conduire les destinées du RnE Bénin est composée de six membres et se présente comme suit :


Les membres de la nouvelle coordination du RnE Bénin
-         Coordinateur : Dr Lamidhi SALAMI

-         Chargé de mission appui technique : Dr Landry KAUKLEY

-         Chargé de mission à la mobilisation des ressources : Dr Dieudonné TCHEKPE

-         Chargé de mission à la formation : Dr Sourakatou SALIFOU

-         Chargé de mission à la recherche : Dr Yolaine GLELE
      
       -         Chargé de mission à la communication : Dr Franck Hilaire BETE

Avec l’organisation de cette AG qu’il faut mettre à l’actif du Dr Alexis BOKOSSA premier coordinateur du RnE Bénin, une étape a été franchie et une nouvelle ère s’ouvre et devrait voir se renforcer les actions de l’association pour la promotion de la vaccination.

Le nouveau coordinateur a pris au nom des membres de son équipe, l’engagement de donner plus de visibilité au réseau et a, en conséquence, sollicité l’appui de l’AMP et des différents responsables du Ministère de la Santé à son bureau. En réponse à cette doléance, la coordonnatrice du Réseau international Epivac (RiE) et les responsables du ministère de la santé ont assuré la nouvelle équipe de tout leur soutien.

            Vivement qu’à l’heure du bilan, les fruits tiennent la promesse des fleurs.

            Bon vent au RnE Bénin !

                Dr Franck Hilaire BETE
                Chargé de mission à la communication RnE Bénin

dimanche 6 mai 2012

Elections Présidentielles Françaises: Quelles leçons pour l'Afrique

ça y est François Hollande est élu Président de la République Française avec 51,9% des voix (François Mittérand l'avait été avec 51,76% en 1981). Il devient ainsi le deuxième homme politique de gauche à être élu à la tête de la France sous la 5ème République. Nicolas Sarkozy fait donc ses valises.
Les sondages qui dès le début donnaient Hollande vainqueur ont été confirmés. Pour l'africain que je suis, je constate tout simplement que les seuls moments où les candidats aux élections présidentielles françaises ont parlé de l'Afrique c'était sur l'immigration. La politique africaine de l'Elysée ne va certainement pas changé. Pour moi c'est donc blanc bonnet, bonnet blanc.

La première leçon à retenir encore une fois pour ceux qui ne l'ont pas encore intériorisé, c'est que la résolution des problèmes de l'Afrique incombe aux africains et à eux seuls.

La seconde leçon est une leçon de démocratie: En effet, 45 millions d'électeurs et les résultats provisoires sont annoncés dès la fermeture du dernier bureau de vote. Chez nous en Afrique, on tripatouille, et au bout d'une semaine parfois plus, les résultats provisoires ne sont pas connus. Et dès que les résultats sont annoncés on assite à un cortège de contestation... Il est temps que nous fassions comme la France et les grandes démocraties.

J'invite donc toutes celles et tous ceux qui liront ces lignes à mediter la citation ci-après d'un illustre homme d'Etat africain: 

« On ne développe pas l'homme : il ne se développe que par lui-même (...) c'est par ce qu'il fait qu'il se développe ; il se développe (...), par ses propres décisions, en comprenant mieux ce qu'il fait et les raisons pour lesquelles il le fait (...), en augmentant ses connaissances et ses capacités et en participant entièrement lui-même, sur un pied d'égalité avec les autres, à la vie de la communauté au sein de laquelle il vit » _ (Nyerere)


Franck Hilaire BETE
fbete@yahoo.fr / franckbete@gmail.com

Coup d'Etat au Mali et en Guinée Bissau: Où va l'Afrique?

La plupart des pays africains sont dans une sorte de cercle vicieux "putsch, période de transition, élections - gouvernement d'union nationale, période de démocratie apaisée, tensions politiques et re-putsch". Et on recommence! C'est ainsi que malheureusement on tourne en rond.

Qu'est-ce qui pourrait expliquer cet égarement de la part de nombreux pays du continent africain? Sommes nous vraiment prêts pour la démocratie? Ou bien la pauvreté et l'incertitude du lendemain peuvent elles rimées avec la démocratie?

Quelqu'un disait que l'Afrique n'est encore prête pour la démocratie et à voir ce qui se passe sur ce continent, on pourrait être tenté de lui donner raison. Pour ma part, je crois que le problème se trouve ailleurs.

Tenez! Au Mali, un mois environ avant les élections qui devraient consacrer l'enracinement de la démocratie, avec le départ de Amadou Toumani touré et l'élection d'un nouveau Président pour le Mali, un groupe de militaire décide de faire un putsch comme pour empêcher la tenue des élections prétextant que l'armée malienne est démunie face à l'avancée de la rébellion touareg et des groupes islamistes ansardine et aqmi. S'il est vrai que les troupes maliennes ont essuyé des défaites avant le putsch, il est tout aussi vrai que l'armée malienne a été quasiment démantelé et humilié aux lendemains du putsch par les groupes rebelles qui ont pris toutes les grandes villes du Mali en l'espace de 72 heures. La question qui se pose est la suivante, à quoi a servi ce putsch, si ce n'est à affaiblir le Mali sur tous les plans et à l'arriéré au plan démocratique alors qu'il était cité en exemple dans la sous région pour ces avancées démocratiques et sa stabilité politique. Aujourd'hui les bérets rouges affrontent les bérets verts alors que la Mali a plutôt besoin d'une armée forte pour sécuriser le Sud du pays et organiser la reconquête des territoires perdus au Nord du pays.

En Guinée Bissau, c'est le comble! Au motif que les plus hautes autorités du pays ont fait appel à des soldats angolais pour assurer en partie la sécurité de l'appareil d'état, un putsch intervient pour stopper le processus électoral en cours alors que le pays se trouvait à la veille du second tour de élections devant conduire à l'élection du Président de la République. Ce qui est assez surprenant, le coup d'état en Guinée Bissau est intervenu quelques jours seulement après celui du Mali qui avait été décrié par toute la communauté internationale.

Les armées de nos pays africains servent elles les intérêts des africains? Je suis tenté de dire que dans ces deux pays cités plus haut, la réponse est non, formel et catégorique. Les responsables de ces putsch doivent rendre compte le moment venu car ils ont pris sur eux de lourdes responsabilités; celles de mettre en danger l'avenir de leurs concitoyens de même que celui de tous les africains.

Espérons que la CEDEAO et l'UA réussissent à faire rétablir effectivement l'ordre constitutionnel dans ces pays frères et prennent des dispositions pour lutter contre ce fléau qui rôde sur notre continent rôde...

Les exemples cités ci-dessus, montrent que certains africains (heureusement qu'ils sont de moins en moins nombreux), immatures politiquement se croient tout permis dès lors qu'ils ont une arme à la main. La formation des militaires à une citoyenneté responsable doit être encouragée dans les pays africains afin que ces derniers cessent d'être des fauteurs de trouble en puissance et des gens potentiellement dangereux pour la stabilité des pays et l'enracinement de la démocratie sur le continent africain.

Franck Hilaire

dimanche 5 février 2012

L'AIDE AU DEVELOPPEMENT EN QUESTION

Il n'est pas rare d'entendre certaines personnes parfois même de haut cadres de l'administration dire que l'on ne doit pas refuser l'aide. Pour ce qui me concerne, je pense que parfois, au lieu de libérer son bénéficiaire, l'aide peut devenir pour ce dernier un outil d'asservissement, une invite à l'attentisme. Toi qui lis ces quelques lignes quel est ton avis?
Tes commentaires sont attendus sur http://de-a-zed.blogspot.com/. Copie le lien dans ton navigateur et clique sur l'article et ensuite sur l'onglet "commentaires".

lundi 23 janvier 2012

Démarrage programme de formation / action Epivac 10

Démarrage ce jour, lundi 23 janvier 2012 la phase présentielle de la dixième édition du programme de formation / action Epivac. Cette phase durera 4 semaines. Pour la présente promotion 50 stagiaires (5 par pays) provenant de 10 pays à savoir Niger, Bénin, Burkina-Faso, Côte d'Ivoire, Sénégal, Mauritanie, Cameroun, Centrafrique, Togo et Guninée Conakry. Ils seront encadrés par une équipe de 22 formateurs et de 22 superviseurs à raison de 2 par pays sauf la Côte d'Ivoire qui en a 4 du fait que les stagaires de la promotion 9 n'ont pas pu bénéficier de la supervision compte tenu des troubles sociopolitiques que le pays a traversés en 2010-2011.

Les stagiaires sont soit Médecins chefs ou Médecins Chefs Adjoints de Dsitrict. Cette formation vise à faire de ces derniers des managers des services publics de prévention vaccinale des pays en développement.

La phase présentielle sera suivie du tutorat sur site fait de supervision, de formation à distance, de conseignes à distance et la rédaction d'un mémoire de recherche opérationnelle pour contribuer à régler des problèmes au niveau opérationnel des systèmes de santé des pays de provenance des stagiaires.

Nous leur souhaitons bonne chance.

lundi 16 janvier 2012

Semaine pédagogique du cours EPIVAC 10

Démarrage ce jour 16 janvier 2012 à l'Institut de Santé Publique (IRSP) de Ouidah au Bénin de la semaine pédagogique des superviseurs du programme de formation-action EPIVAC. Cette semaine pédagogique précède le cours présentiel de la dixième promotion du cours prévu du lundi 23 janvier au samedi 18 février 2012.

Dr Franck Hilaire BETE

mercredi 7 décembre 2011

Pénurie du personnel dans les formations sanitaires du Bénin: Que faire?




Pour rappel!

Le droit à la santé est clairement reconnu par la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. La Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui en fait partie intégrante dispose que « Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre. Les États parties à la présente Charte s’engagent à prendre les mesures nécessaires en vue de protéger la santé de leurs populations et de leur assurer l’assistance médicale en cas de maladie »[1].

A cet effet, la Constitution stipule dans son article 26 relatif aux droits et devoirs que : «…l’Etat protège la famille et particulièrement la mère et l’enfant. Il veille sur les handicapés et les personnes âgées».
 


[1]  Art. 16 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme
Comment l'état béninois peut-il remplir convenablement cette mission constitutionnelle si le personnel sanitaire fait défaut?
En effet, c'est un secret de polichinelle que d'affirmer que de plus en plus, le personnel sanitaire qualifié se raréfie dans les formations sanitaires de notre pays le Bénin en général et celles des formations sanitaires des localités rurales en particulier.  Cette situation trouve son explication entre autre dans les faits ci-après:
  • l'insuffisance quantitative en personnel de tous ordre au niveau national pour répondre efficacement aux besoins des différentes formations sanitaires périphériques et hôpitaux du pays est une réalité;
  • la seconde raison repose sur le fait qu'à l'intérieur des départements, on note la fuite des agents des localités rurales vers les villes et grandes agglomérations à la recherche de meilleures conditions de vie. Cette situation est favorisée par le reversement du personnel "mesures sociales" en agents contractuels de l'état. En effet, ces agents initialement recrutés sur poste et payés localement sur la base d'une attestation de service fait et de présence au poste, avec leur nouveau statut perçoivent leur salaire au trésor public et donc sont devenus libres de tout engagement au niveau local.
Le phénomène qu'on observe et qui tend à s'accentuer est la très forte concentration d'agents qualifiés dans les grosses agglomérations telles que Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Natitingou, Abomey et Bohicon pendant que des communautés entières de certaines de nos localités n'en disposent pas.
Que faire?
A un problème national, il faut une solution nationale. Que la notion d'agent de l'état qui doit "servir partout où besoin est" devienne en fin une réalité visible au lieu de rester une simple incantation telle que cela l'a été jusqu'à présent. Il est évident que si le peu de personnel actuellement disponible et en service au ministère de la santé est redéployé de façon équitable, il y aurait plus de justice dans l'accès de nos populations aux soins de santé.
Il parait désormais impérieux de mettre en place un système de rotation qui oblige tous les agents de l'état à faire leurs armes pendant un certain nombre d'années dans des localités déshéritées avant de prétendre poursuivre leur carrière en ville.
La pénurie d'agents qui existe actuellement dans une certaine mesure est artificielle. Les populations des localités dépourvues d'agents de santé qualifiés ont les mêmes droits que celles des grandes agglomérations de notre pays.
Bien entendu que ces actions doivent être précédées de la réalisation d'un état des lieux exhaustifs pour appréhender l'ampleur et la profondeur du problème qui se pose sur le plan de la gestion des ressources humaines en santé.
Je lance ce débat afin de permettre à tous ceux qui sont intéressés par le sujet d'apporter leurs contributions aux fins d'aider à une meilleure compréhension du problème qui se pose et proposer les solutions idoines pour le bonheur de nos populations.
 Dr Franck H. BETE